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La Communauté Israélite de Charleroi se constitue après l’armistice de 1918. Elle est alimentée principalement par la venue de Juifs fuyant les contrées inhospitalières de l’Europe de l’Est, et engagés comme mineurs dans les charbonnages du Pays Noir.
Reconnue officiellement en 1928, par l’A.R. du 14 mai, la Communauté se développe considérablement jusqu’à la Seconde Guerre mondiale et atteint le chiffre de 600 familles. Petit à petit, les Juifs quittent les mines et changent de métier.
Durant toute cette période précédant la guerre, la Communauté juive carolorégienne connaît un essor considérable, qui s’exprime par le développement de synagogues, d’organismes de bienfaisance et de foyers socio-culturels.
Mais la tragédie de la Shoah porte à la communauté juive de Charleroi un coup fatal dont elle ne se relèvera que très difficilement et, à la Libération, elle ne sera plus que l’ombre d’elle-même,
des centaines de personnes ayant été déportées et exterminées. Malgré tout, la vie se réorganise avec une Communauté restreinte en nombre. Elle se distinguera par de grandes fêtes organisées à l’ancien Foyer de la rue de la Bienfaisance, et surtout par la construction d’une synagogue en 1961, située à la rue Pige-au-Croly, conçue par l’architecte Badet et inaugurée le 24 février 1963. Cet immeuble devient simultanément lieu de culte et Foyer communautaire.
Le Conseil d’Administration de la Communauté s’efforce de maintenir une vie juive à Charleroi, mais le nombre restreint de membres est évidemment un handicap important. Cela n’empêche cependant pas les offices religieux de se tenir tous les chabbath (vendredi soir et samedi matin)
Il faut noter que la Communauté de Charleroi dispose d’une parcelle juive dans le cimetière de Marcinelle, où l’on peut également se recueillir devant deux monuments poignants, l’un à la mémoire des martyrs juifs de Charleroi et l’autre à la mémoire des six millions de victimes juives de la Shoah.
Chaque année, des manifestations commémoratives ont lieu devant ces monuments, en présence des édiles communaux, à l’occasion de Yom HaShoah (« le Jour de la Shoah »), de l’anniversaire de la libération d’Auschwitz et de l’anniversaire du soulèvement du Ghetto de Varsovie.
Depuis quelques années, la synagogue de Charleroi abrite également le Musée de la Mémoire des Justes parmi les Nations, visité par de nombreux groupes scolaires.
Selon son initiateur, le professeur Maurice Konopnicki, c’est un musée unique au monde, mis à part le Mémorial qui rend hommage aux Justes à Jérusalem, sur la colline de Yad Vashem.
Pour le prof. Konopnicki, un musée des Justes a tout son sens :
« Beaucoup de descendants de rescapés nous contactent pour que l’on reconstitue l’histoire de leurs proches. Le musée est aussi essentiel pour contrer l’ignorance de trop de jeunes. Soixante ans après la fin de la guerre, il y a encore beaucoup de lacunes dans le rendu de la Mémoire ».
Le site internet de ce musée peut être visité à l’adresse : www.maisondesjustes.com
D’autre part, de nombreuses activités sont organisées au Foyer Israélite de Charleroi : un repas tous
les mardis soirs, suivi d’un exposé et d’un débat entre les membres, de grands repas occasionnels, comme par exemple celui du Seder de Pessach (la Pâque juive), des conférences, des expositions, notamment à l’occasion de la Journée Européenne de la Culture Juive, l’accueil de groupes scolaires, de groupements culturels non juifs ou de jeunes israéliens en visite à Charleroi dans le cadre d’activités sportives.
La Communauté Israélite de Charleroi participe également aux activités du « Groupe de Rencontres, de Dialogue et d’Action Inter Religieuse », le G.R.A.I.R.